Généralités
– Elle a pour origine un paramyxovirus de type 1 qui a d’abord frappé mortellement les gros élevages de volailles. Le pigeon en a hérité peu de temps après, ainsi que de l’obligation de vacciner annuellement. Remarque : le virus peut aussi atteindre l’homme (conjonctivite, symptômes de type grippal).
– Ce paramyxovirus appartient à la même famille que les paramyxovirus des oreillons ou de la rougeole. Les virions ont une taille de 150 à 300 nm.
Il existe trois types de souches se différenciant par leur vitesse de multiplication :
- lentogène : lente,
- mésogène : moyenne,
- vélogène : rapide et très virulente (mortalité +/- 100%).
– Multiplication : En général, le virus entre par les voies respiratoires et se multiplie dans les poumons. Puis il se dissémine dans le corps et affecte des organes différents (avec hémorragies, ulcères, …), selon la souche en cause. Il peut aussi entrer par voie digestive (graines ramassées dans les fientes).
– Résistance : Le virus peut rester 3 mois sur le sol du pigeonnier, 8 mois sur une coquille d’œuf. Il peut passer l’hiver sans problème et rester congelé deux ans sans perdre sa virulence.
– Sensibilité : Le virus est sensible à l’alcool, à l’éther . Une solution de soude à 2% ou de crésyl à 1% détruisent le virus en 5 mn à 20 °C (pour le pigeonnier).
– Ce virus possède la capacité d’agglutiner les globules rouges et de provoquer la fusion cellulaire (les cellules atteintes fusionnent pour donner des cellules géantes à plusieurs noyaux : les polykaryons).
La capacité de destruction des cellules est proportionnelle à la vitesse de multiplication du paramyxovirus.
– Cette maladie est épidémique : En général, dans un pigeonnier, 30 à 70 % des pigeons sont touchés, même ceux qui n’ont pas l’air de l’être, mais la mortalité peut parfois atteindre 100%.
Certains pigeons y sont plus résistants que d’autres.
– En cas de maladie déclarée ( rapport vétérinaire / laboratoire ) : abattage total des pigeons par gazage (pas de sang) et destruction des oeufs et des cadavres… Désinfection totale !
C’est déjà arrivé plusieurs fois !
Les symptômes
– Séparés ou cumulés (tout dépend de la souche en cause), on peut observer les symptômes suivants :
- diarrhée verdâtre aqueuse et soif intense,
L’intestin est atteint et les reins fonctionnent anormalement. - abattement, manque d’appétit, plumage ébouriffé
- tremblements, paralysie des ailes,
- torticolis (tête retournée vers l’arrière), troubles de l’équilibre.
Le pigeon ne sait plus manger, il tape à côté des graines. - troubles de la vision (regard de côté, par dessous).
– Pour avoir une certitude, il faut envoyer un pigeon au laboratoire …
– Vérifiez la présence de vers, salmonelles, autre virus, toxines, avant de conclure à la paramyxovirose (consultez un vétérinaire).
Les traitements
– Il n’existe aucun traitement.
– Nettoyez le pigeonnier le plus souvent possible. Désinfectez au crésyl (une solution à 1% détruit le virus en 5 mn. Asséchez au chalumeau les endroits très humides (sous les perchoirs …). Désinfectez les abreuvoirs (solution de soude à 2%). Il est possible d’administrer des antibiotiques pour prévenir d’autres maladies.
– Seule la vaccination annuelle offre une efficacité certaine.
Les pigeons atteints et rescapés guérissent difficilement :
- la diarrhée peut cesser en deux ou trois semaines,
- les troubles nerveux ne s’atténuent qu’au bout de 3 ou 4 mois.
– Les vaccins autorisés sont Colombovac,
ou des vaccins inactivés comme Imopest ou Nobilis Newcavac.
N’oubliez pas les piqûres de rappel.
– Injection sous-cutanée, conservation au réfrigérateur, consultez la notice et demandez des précisions ( température et dosage ) au vétérinaire qui vous fournit le vaccin.
– Pour vacciner, il faut se protéger (masque, lunettes …)
– Les vaccins à mettre dans l’eau ou à souches vivantes ne sont pas autorisés pour les pigeons.